L’étude proposée par le Lab.UC de SeaBird, avec ses partenaires Aramis et Quantalys, pose les enjeux et donne des clés concrètes pour construire une vision éclairée et proactive permettant de se distinguer et de gagner en efficacité.
Introduction
La finance durable : effet de mode ou tendance de fond ? La finance durable est née sous la double impulsion des épargnants et des pouvoirs publics. La demande croissante des épargnants et la pression réglementaire ont poussé les acteurs du système financier à développer des offres de produits éthiques.
Mais, de quoi parle-t-on ? La finance durable désigne généralement les activités financières qui prennent en compte des critères extra-financiers et peuvent contribuer à la transition vers une économie plus durable. Elle concerne ainsi les investissements dans des entreprises qui contribuent à un objectif environnemental et/ou social et appliquent des pratiques de bonne gouvernance. L’investissement durable n’est pas évalué sur sa seule performance financière, mais aussi sur son impact « positif » dans l’économie réelle. La finance durable joue donc le rôle de levier vers une économie plus responsable.
Les régulateurs accélèrent ce mouvement en construisant un cadre réglementaire qui tend à accroître la transparence et à harmoniser les informations sur les critères ESG des produits financiers dits « responsables » et « durables ». Cette ambition forte est visible dans le Plan d’Action publié par la Commission Européenne (CE) en mars 2018 et dont certaines propositions s’inspirent directement du cadre français, en particulier l’article 173 de la Loi Transition Energétique de 2016 et l’article 29 de la Loi Énergie-Climat de 2019.
Cependant, les mesures spécifiques pour rendre les marchés financiers plus durables sont confrontées aujourd’hui à deux enjeux majeurs : accompagner l’économie dans la transition écologique et mieux faire face aux risques induits par le dérèglement climatique. L’ensemble du secteur financier commence à faire évoluer ses offres et ses pratiques dans le cadre de la transition de l’économie vers un modèle bas carbone, avec comme objectifs la protection des portefeuilles d’actifs et la création de valeur.
Afin de mieux appréhender cette transition, nous présenterons brièvement le Plan d’Action de l’Union Européenne (UE) avec un rappel des évolutions réglementaires de ces dernières années (Partie 1) pour nous intéresser plus en détail aux impacts sur la collecte de la donnée, les systèmes d’information, la stratégie produit et la gestion des nouveaux risques (Partie 2). Nous identifierons enfin les acteurs qui seront les mieux placés pour bénéficier (ou non) de ces changements, et dans quelles conditions (Partie 3).
Visionnez le Replay de notre webinar « Finance durable : saisir les opportunités business et répondre aux défis réglementaires et technologiques »
Sommaire
Introduction
PARTIE 1
FINANCE DURABLE : UN CADRE ENCORE EN CONSTRUCTION
POUR UNE ACTIVITÉ EN PLEIN ESSOR
- Le Plan d’Action de l’Union Européenne : une révolution pour la finance durable ?
- En quoi les nouvelles réglementations renforcent-elles les exigences de transparence pour les produits financiers ?
- Un cadre réglementaire encore mouvant, des chantiers de mise en œuvre complexes
PARTIE 2
RÉPONDRE AU DÉFI DE LA RÉGLEMENTATION
- Premier défi : la collecte de la data et sa normalisation
- Deuxième défi : la revue de l’architecture des systèmes d’information et la gouvernance de la data
- Troisième défi : la stratégie produit et les nouvelles tendances du marché
PARTIE 3
GAGNANTS OU PERDANTS : QUELS IMPACTS POUR LES ACTEURS ?
- La société de gestion
- L’assureur / la banque
- Les data providers
Conclusion
Annexes
- Calendrier d’application des réglementations européennes 2021 – 2023
- Acronymes
- Bibliographie complémentaire
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« Assurance & Post-croissance : comment protéger à l’aune des limites planétaires ? »